Arvieux

Les bâtiments d’estive sont isolés ou groupés en petits hameaux qui s’étagent dans la montagne. La taille des habitations est variable, de petits chalets en bois à de véritables maisons en maçonnerie de moellons surmontés d’une structure de bois en empilement. La partie maçonnée en façade nord, est enfouie dans la pente lorsque les édifices sont bâtis en dénivelé. Les toits sont en bardeaux de mélèze. Les matériaux de construction sont directement tirés de la montagne. 

L’activité pastorale, avec usage des pâturages d’altitude, est attestée depuis le Moyen Âge dans la vallée d’Arvieux. Au milieu du XIIIe siècle, les montagnes du Queyras accueillaient jusqu’à 12000 moutons en été, dont un tiers environ venaient d’autres territoires, en particulier de la Provence. Une partie de la communauté change alors d’habitat, à tour de rôle, pour « estiver » avec le bétail pour toute la saison. Ceux qui restaient au village, assuraient les travaux agricoles. Le bâti en haute altitude comprend les installations pour le logement, mais également pour l’activité pastorale. Le foin est engrangé dans les chalets et descendu plus tard, parfois par traîneau. Ce mode d’exploitation perdure jusque dans les années 1960.