Au cœur du Dévoluy

Les traces des premiers passages d’habitants remontent au néolithique 3000 à 2500 ans avant notre ère, de nombreuses pierres taillées ont été retrouvées dans les cols.
Les tombes en bâtière (VIe au VIIIe siècles) trouvées autour de Mère église et sur le site de St Martin de St Etienne en Dévoluy d’une part et les sondages polliniques effectuées au Forest d’Agnières nous indiquent une sédentarisation de la population, avant l’an mil.

Saint Disdier frontière avec le Dauphiné appartenait aux comtes de Die, la famille Aix Artaud de Montauban, alliée aux seigneurs de Montmaur et de la Roche des Arnauds (famille Flotte)
D’après les recherches de l’historien des H.A. Joseph Roman et l’archiviste l’abbé Paul Guillaume, c’est vers 1080 que l’évêque de Gap Léger1er fit don des églises du Dévoluy au Prieuré Saint André de Gap qui appartenait à l’ordre de Cluny.

Des monastères s’installent également dans la région : les chartreux de Durbon à l’ouest de la Cluse en 1116 et les chartreusines de Bertaud en 1188 au sud du plateau d’Aurouze près du village de Rabou. Leurs chartres, font mention de relations parfois houleuses avec le Dévoluy , notamment concernant leurs droits de pâturages et de bûcherages, relations qui font l’objet de procès, de violences, d’incendies (surtout à Bertaud) par les seigneurs de la Roche. En 1446, les chartreusines iront se réfugier à Durbon.

Un relevé de dîmes de St.Disdier datant de 1274 nous confirme que ME était bien une église paroissiale.

En 1618, elle devient la dépendance du Collège des Jésuites d’Embrun.

De 1551 à 1789, par 6 fois les évêques de Gap rendent « visite » aux paroissiens de St.Disdier, ils président les célébrations d’usage, ils vérifient l’état des lieux et ordonnent les travaux nécessaires. Ces documents nous donnent des informations précieuses, sur la vie de la communauté, son organisation, et des détails entr’autres sur les peintures murales (les murs et la voûte étaient entièrement recouverts).
En 1787, Mr.Donnette, maire, curé et juge de paix de St.Etienne en Dévoluy mentionne M.E. comme « église matrice ou mère »
C’est en 1924 que le Maire de Saint Disdier et l’architecte Vollaire établissent un dossier qui permettra le classement de l’église aux Monuments historiques en 1927.