Camp de haute montagne

L’Éducateur n°18 année 48-49

CAMP DE HAUTE MONTAGNE

Un terrain de campement a été acheté pour lequel Mme Lagier-Bruno présidente des Amis de l'École Freinet, a fait l'avance de fonds. Sur ce terrain situé en bordure du torrent, un chalet de base sera construit au fur et à mesure des possibilités financières. Voici les conclusions que nos pionniers avaient tirées de leur séjour à Vallouise :
Nous voulons être dignes de la liberté et, pour cela, les grands demandent une plus large indépendance vis-à-vis des responsables adultes.
Cela suppose :
a) Une organisation indépendante par petits groupes sous la responsabilité de chacun et d'un chef responsable choisi par le Groupe.
b) La mise au point d'un engagement d'honneur pour chaque campeur de rester digne, serviable, actif, dévoué pour le Groupe et la population environnante.
c) L'autorisation écrite des parents de laisser faire une expérience dans laquelle leur fils se rendra digne d'une certaine initiative, à sa mesure.
Ces points définitivement acquis, comment prévoir l'organisation la plus favorable.

Voici les propositions de Jean-Louis Poupy :

Je suis d'accord pour que, régulièrement, nous venions prendre conseil des adultes qui nous surveillent de loin. Nous serions groupés par 3 ou 4 au maximum par tente. Je crois, qu'il serait bon alors d'imiter un peu les « patrouilles » scoutes, c'est-à-dire que 3 ou 4 tentes se groupent et constituent une « patrouille ». Chaque patrouille ferait elle-même sa
cuisine et gérerait ses fonds. Les corvées pourraient se faire par roulement dans chaque patrouille ; ainsi, pour la cuisine, par exemple, ce serait à l'une des tentes constituant la « patrouille » de la faire pour les autres membres de leur patrouille, le lendemain, ce serait à une autre tente et ainsi de suite. Les patrouilles se fixeraient dans un rayon qui permettrait les rassemblements de tout le camp pour discussions, ententes d'excursions, feux de camp, etc. Ce système serait, à mon avis, une organisation préférable à celle qui consisterait en l’isolement plus ou moins partiel de chaque tente.
Par contre, si nous nous inspirons du scoutisme pour les patrouilles, nous ne devons pas instituer des concours entre patrouilles, car si une rivalité existe entre les patrouilles, l'union n'en est plus possible et il n'y a plus un seul camp, mais chaque patrouille devient un camp. Ce qui ne veut pas dire qu'une certaine émulation ne doit pas exister et stimuler l'action de chacun.
En outre, peut-être pourrions-nous adopter un insigne du Camp Freinet. Si l'on pouvait imprimer cet insigne sur étoffe, il serait possible d'en vendre autour de nous pour récolter de l'argent pour aider la construction du chalet, Il serait peut-être aussi possible de l'imprimer sur cartes et d'en distribuer un certain nombre à chaque pionnier qui devra les vendre aux amis de l'Ecole Freinet qu'il aura pu convaincre.
Et puis, enfin, tous les pionniers porteraient cet insigne et s'efforceraient le plus possible d'en être dignes.

Jean-Louis POUPY.

Adressez vos propositions à Élise Freinet ou à Alfred Charlin, École Freinet, Vence (A.-M.).

 

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