Cascade de la Pissette-vallée de l'onde

Lorsque l’on remonte la vallée de l’Onde par la rive droite, à partir du pont de Gérondoine, on arrive à la cascade de la Pissette. Encore un lieu où Élise aimait se promener. Notamment, elle décrit ce lieu dans une lettre adressée à Célestin, alors qu’il est interné en camp par le gouvernement de Vichy. Elle est loin de lui et ressent le sentiment de solitude en son absence :

  « En ce jour de l’Ascension, la nature était vraiment splendide, trop émouvante pour les   êtres fragiles que nous sommes. Je suis allée promener, seule, dans la vallée de l’Onde   jusqu’aux Grésourières. Les prairies étaient émaillées de toutes les fleurettes qui ont   accompagné les rêves de ma 15e année. Je me demandais si tu verrais bientôt ces beaux   aspects de la nature. »

Du fait de leur engagement communiste et syndicaliste, Élise et Célestin Freinet sont inquiétés par le régime de Vichy dès 1940. La police vient chercher Célestin à son école pour l’arrêter.

Pendant 20 mois, Célestin sera transféré dans plusieurs camps. Le 20 mars 1940, il est envoyé au centre de regroupement de Saint-Maximin, dans le Var. Puis, il est transféré au centre Chabanet, situé sur la commune de Privas, en Ardèche. Hospitalisé, puis interné à Chibron sur la commune de Signes, dans le Var, il est finalement envoyé au camp de Saint-Sulpice la Pointe, situé à Pescayres, dans le Tarne. Il y reste jusqu'au 29 octobre 1941.

Du fait de ses graves blessures de la guerre de 14/18, il est décidé, fin octobre 1941, de le placer en résidence surveillée dans la maison familiale Lagier-Bruno à Vallouise.

Sur ces 20 mois d’internement, Célestin Freinet raconte :

  « Quand ils m'ont arrêté le 20 mars 1940, ils se sont acharnés sur ma compagne, sur mon   école sur les enfants de cette école. Il a fallu fermer l'établissement et renvoyer sous les   bombes de Paris ou mettre à l'assistance publique les orphelins dont nous avions la charge.   Pendant 20 mois, mutilé de guerre, malade et parfois mourant, j'ai traîné de prisons en   camps suivi par un dossier qui justifie à mon égard une surveillance particulièrement   impitoyable. Pendant 20 mois, j'ai mené la vie de privation et de souffrance qu'ont connu et   que connaissent tant des nôtres. Mais je n'en ai pas moins toujours continué mes fonctions   d'éducateur, écrivant les lettres, organisant des cours, initiant des illettrés, publiant des   journaux sur le modèle de nos journaux scolaires. (…) Libéré, j'ai été contraint de vivre à   Vallouise (HA) où la surveillance policière a été plus rigoureuse encore. Jusqu'à la Libération, je n'ai pu correspondre avec aucun camarade sans courir le risque de le signaler à  la réaction ennemie. »

 

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