Coup de cœur du rédacteur

Enfant j’aimais l’armure couleur argent de Jeanne d’Arc, le manteau doré de la vierge, la lance de saint Michel enfoncée dans la gueule du dragon. Les noms de mes familles paternelle et maternelle inscrits au bas d’un grand tableau m’intriguaient.

Adulte mes gouts artistiques ayant évolués, tout ce que j’avais admiré était devenu suranné, mièvre, et ne me paraissait pas mériter le nom d’œuvre d’art.

Plus tard la lecture des archives religieuses m’a appris que ces statues, ces tableaux, ces globes de fleurs artificielles étaient des dons de fidèles, souvent des paroissiens émigrés ayant gagné un peu d’argent en travaillant dur à Marseille ou ailleurs. Ignorants de l’Art avec un grand A, pas assez riches pour offrir l’œuvre unique d’un sculpteur ou d’un peintre reconnu, ils avaient choisi dans les catalogues des manufactures d’objets de piété qui fleurissaient au cours du XIXème siècle un saint patron de chez eux, saint Laurent ou saint Blaise, ou la grande Jeanne, pour orner l’église de leur village et se mettre ainsi sous la protection de Dieu.

Je sais maintenant que la valeur sentimentale et spirituelle de ce mobilier compense largement son peu de valeur artistique ou marchande. J’ai une pensée émue et pleine de respect pour leurs donateurs'.

Régine Eymar, association Pays guillestrin


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