Cypris allaitant l’Amour ou Vénus à la goutte de lait

ROBERT, Charles (mouleur-répareur) d'après MARCELLIN, Jean Esprit (Gap, 1821 -Paris, 1884) (sculpteur) Île-de-France (lieu d'exécution)

1908

Biscuit (porcelaine) porcelaine (porcelaine)

H. 42,3 cm ; l. 17,3 cm ; P.22 cm ; Pds 3,062kg

Collection Musée Muséum départemental des Hautes-Alpes, Gap - 2013.0.347

Cette œuvre d’une quarantaine de centimètres de hauteur est exécutée en 1908 par Charles Robert, mouleur répareur à la Manufacture nationale de Sèvres. Elle a été réalisée d’après une sculpture en marbre réalisée en 1859 par Jean Esprit Marcellin et prêtée par l’artiste à la Manufacture nationale de Sèvres pour la réalisation d’une édition en biscuit de porcelaine.  Brisée par un visiteur en 1965 comme peuvent en témoigner les nombreuses fissures, elle fut restaurée en 1986.

L’original ayant été détruit en 1941, cette statuette est un témoignage inestimable du travail de Marcellin, mais aussi la preuve de la notoriété de sculpteur de son vivant.

Pleine de délicatesse, cette œuvre admirable de naturel, de simplicité et d’expression sincère, représente la déesse grecque Cypris, connue comme Aphrodite, nue allaitant l’Amour, allégorie représentée sous les traits d’un putto aux ailes naissantes et que seule la divinité empêche de tomber au sol. En effet l’enfant escalade la jambe de sa mère tandis qu'elle presse son sein d'où jaillit une goutte de lait. Tout en stylisant son sujet, l’artiste en a fait l’enfant idéal, léger, gracieux, l’enfant du rêve qui se dégage de la matérialité et semble se mouvoir en pleine liberté dans l’espace. La Cypris de Sèvres est l’une des plus séduisantes productions de la statuaire contemporaine. 

L’œuvre originale a marqué un tournant dans la fructueuse carrière artistique de Marcellin, inspira de nombreux artistes et entraina une multitude de reproductions en porcelaine, marbre ou encore en bronze. Le Musée muséum départemental conserve également dans ses collections, le travail préparatoire en plâtre de la Cypris réalisée en 1852.

Théophile Gautier écrivit : « La Cypris de M. Marcellin a une pose d'une grâce cherchée, mais cette grâce existe ; la tête est fine, malicieuse, spirituelle, digne de la mère de l’Amour ».

 

Adresse

 

Contact
Dates et horaires
Tarifs
Paiemnets acceptés
Labels
Services
Equipements

 

 
 
   
[TITRE]