Après avoir passé plus de quatre mois en montagne, l'automne se faisait sentir. Déjà quelques gelées apparaissaient. Les nuits étaient plus fraîches. Il fallait veiller sur les brebis qui devaient agneler.
Début octobre la descente du troupeau était un événement. Les plus courageux rejoignaient le berger pour l'aider à compter le troupeau et participer à son déménagement. L'arrivée au village était un moment de grande joie. Chacun récupérait son cheptel. Il fallait choisir l'effectif destiné à la foire. Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente la foire se déroulait.
Le lever s'effectuait à une heure du matin en vue d'arriver sur le champ de foire dès le jour. Chaque éleveur souhaitait vendre son cheptel, il mettait tout en œuvre pour en vanter ses qualités. Dans la négative, le bétail non vendu reprendrait la route pour rentrer à nouveau au bercail ! L'entretien entre l'éleveur et le maquignon était théâtral. La fin de négociation se concluait par une tape de mains et ils s'invitaient à trinquer.
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