Il existait, à Vars, des formes de solidarité organisée. Chez les catholiques, elle s'exprime dans le cadre des confréries de pénitents.
Les confréries de pénitents, nombreuses surtout dans le sud de la France, remontent au Moyen Age. Associations de catholiques laïcs, ceux-ci font vœu de pénitence en s'imposant certaines pratiques comme celle d'ensevelir les morts ou de suivre certaines processions. Au cours de ces cérémonies, les pénitents portent un costume caractéristique, une longue robe avec cagoule, blanche, noire, bleue ou grise suivant les associations, serrée par une cordelière. Les frères et sœurs de ces confréries, tous laïcs, y trouvent un lieu pour prier et faire pénitence. La pénitence devant toujours s'accompagner d'œuvres de charité, ces confréries reversent certains subsides aux plus pauvres.
Chaque confrérie a des statuts bien établis, les frères ou les sœurs devant suivre fidèlement ces règlements sous peine d'amende ou même d'exclusion. Les personnes en charge des confréries sont appelées officiers. L'ordre est bien défini et certains ont un rôle particulier : recteur, vice-recteur, maître de cérémonie, conseiller, trésorier, sacristain, infirmier général, infirmier, secrétaire ou portier.
Presque tous les Varsincs catholiques font partie de l'une des confréries, la plus importante étant celle de Saint Jean-Baptiste. Les confréries du Saint-Esprit et de Saint Jean-Baptiste recrutent dans tous les villages, tandis que celles de Saint-Jacques, de Notre-Dame de la Consolation, de Sainte-Catherine, de la Sainte-Croix ou du Rosaire sont propres à un seul lieu. Toutes ces confréries n'ont pas existé au même moment. Décadentes dès la fin du XVIIIe siècle, elles sont supprimées à la Révolution française, mais tolérées à nouveau sous l'Empire et même favorisées après 1815. Leur influence diminue tout au long du XIXe siècle, les dernières disparaissant à Vars au début du XXe siècle.
Un tableau représente Marie et Jean avec deux pénitents, illustrant la piété des membres des confréries représentés tant par les pénitents que par leurs saints patrons.
Une bannière de procession, peinte à l'huile recto verso, représente d'un côté saint Marcellin et de l'autre une Vierge à l'enfant. Des bâtons de confrérie existent toujours, notamment celui de la confrérie de Saint Jean-Baptiste.
La chapelle des pénitents a été récemment restaurée par la municipalité et le Département sur proposition de l’association Vars au fil du temps. L’accès se fait par la petite porte située à droite du portail de l’église.
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