Evidemment, lorsqu’on arrive ici, ce n’est que dans un second temps, en se tournant vers la vallée, qu’on aperçoit le curieux tombeau de Michel Eymar (1832-1868).
Aujourd’hui, ce tombeau ou chapelle funéraire édifié il y a plus de cent-cinquante ans ne paie pas de mine : pas d’architecture traditionnelle mais la brique et le métal, en contrebas de la chaussée, pas d’entretien depuis longtemps… Cependant l’intérieur gardé par l’angelot sur la porte possède un autel de marbre, un beau décor répétitif noir et blanc, un ciel bleu et des couronnes de fines fleurs métalliques émouvantes.
Mais qui était ce Michel Eymar ?
Michel Eymar était né sous le dernier roi de France (Louis-Philippe 1830-1848), au hameau en contrehaut de la Combe, fils d’un cultivateur ordinaire possédant quatre-vingt parcelles disséminées sur tout le territoire et ne faisant en tout que quatre hectares. Cultivateur obligé d’aller travailler l’hiver à Marseille pour apporter un complément de ressources à sa nombreuse famille.
Très jeune Michel Eymar part à son tour exercer la noble profession de charcutier à Marseille, non loin du Vieux Port, et s’y établit. Il se met à son compte, réussit pleinement, et à son niveau fait fortune. Travaille-t-il trop ? A 33 ans, malade il fait son testament et meurt chez son frère aux Sagnes (hameau par où vous êtes arrivés) à 36 ans.
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