Il faut d’abord tourner autour du bâtiment pour en saisir le volume. À première vue, on dirait un bâtiment rond, mais, à l’arrière, il offre une tout autre allure. En escamotant la toiture et en jouant sur les vides et les pleins, l’architecte a cherché à surprendre son visiteur.
En plan, le bâtiment adopte la silhouette d’un poisson. Le perron correspond à la tête, tronquée, la façade avec ses colonnes stylisées correspond aux ouïes. La nef arrondie est l’espace du corps alors que l’arrière (ici le chœur) correspond à la queue.
Mais cette chapelle rappelle un autre projet : celui de l’architecte du Bauhaus, Walter Gropius (1883-1969), qu’il appela le « théâtre total ». Jacques Carlu, qui conçut notamment l’actuel Théâtre national de Bretagne à Rennes, connaissait ce projet.
À l’intérieur, la composition des couleurs évoque le travail de Johannes Iten (1888-1967). Les vitraux en pâte de verre, réalisés par Gabriel (1904-1996) et Jacques Loire (1932-2021), viennent rehausser l’architecture.
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