Territoire de haute montagne, La Grave se situe entre 1400 et 1900 mètres d’altitude. Le bourg principal, caractérisé par des constructions mitoyennes échelonnées sur de petites parcelles, fait face à la Meije, sommet mythique qui culmine à près de 4000 mètres.
Chef-lieu et hameaux sont bâtis en pierre locale : granite, calcaire, schiste et tuf. Le bois, ressource peu abondante, est rarement utilisé. Les granges sont petites, la provision de foin est gardée dans plusieurs bâtiments dispersés aux différents étages de végétation. Pour se garantir des violentes rafales de vent, la plupart des maisons présentent une longue façade au sud, le toit couvert de lauzes ou d’ardoises est peu débordant, et les cheminées, intégrées au pignon, sont très basses.
Histoire
La Grave, qui dépendait sous l’Ancien Régime du mandement de l’Oisans et de l’évêché de Grenoble, est rattachée aux Hautes-Alpes lors de la création des départements en 1790. Au début du XIXe siècle, alors que scientifiques et alpinistes découvrent la haute montagne, le pays de la Meije devient une destination prisée. Sites naturels, villages pittoresques, panoramas et points de vue spectaculaires deviennent ainsi un important argument touristique. Au cours du siècle, la route de l’Oisans devient carrossable, favorisant l’émergence de ce tourisme alpin, et modifiant l’activité économique d’une partie des habitants. Relais de poste, entreprises de roulage, auberges et hôtels confortables sont alors construits le long de la route en contre-bas du village dont le cœur deviendra « le centre ancien ».
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