Cette salle d’apparat, d’une surface d’environ 150 m2, a été aménagée à la Renaissance, à la fin du XVIe siècle. Levez les yeux. Son plafond à la française, de plus de 5m de haut, est constitué de poutres en pin et en mélèze d’un seul tenant, sur lesquelles vous pouvez retrouver des traces de décors peints.
Les murs sont ornés d’une frise unique dans les Hautes-Alpes, restaurée dans les années 1990. Sa lecture commence à droite de la cheminée.
Des personnages sont représentés dans des scénettes où se mêlent représentations fantastiques d’animaux et situations périlleuses. Des maximes morales rythment les scènes. A vous de les déchiffrer ! Mon préféré est “Pose ta colère”.
Avez-vous aussi remarqué ? Les personnages vieillissent peu à peu au fil de la frise, jusqu’à la gauche de la cheminée. À cet endroit, on peut voir Adam et Eve (face à la sagesse et la tentation), rappelant ainsi la genèse de la vie… Vous êtes prêts pour refaire un tour de frise ! Pour l’observer en détail, de plus près, nous vous proposons une vue inédite à 360°. Découvrez-là dans la rubrique “En savoir plus”.
Ce décor est complété par des représentations de personnages mythologiques qui ornent les trois grandes fenêtres à meneaux de la salle et une cheminée monumentale en gypse, au décor surprenant.
Avant de rejoindre les étages, faisons un bon dans le temps. Peut-être avez-vous déjà remarqué, sur le mur donnant sur les jardins, une plaque de marbre où est inscrit “À la mémoire des camarades de “LA CHAINE”. La Chaine est un réseau de Résistance créé pendant la seconde Guerre Mondiale par Antoine Mauduit. Cet officier de réserve de la légion étrangère loue le château à partir de 1942 afin d’y ouvrir un centre d’accueil pour prisonniers ou évadés. Des militaires démobilisés de l’armée sont également accueillis.
Sous la couverture de ce centre, il conçoit une véritable organisation de résistance qui a porté de nombreuses actions comme la fabrication de faux papiers et le soutien aux maquis des alentours.
Plusieurs hommes célèbres, dont François Mitterrand ou Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, séjournent ainsi au château durant cette période.
|