La voûte du chœur

Les peintures de la voûte, datées du dernier quart du XVe siècle, adaptent à un chœur gothique (ici de plan presque carré) le modèle des chapelles aux absides en cul de four, comme à Saint-Jacques de Prelles.
Sur la clé de voûte, la main de Dieu le Père, sculptée, domine l’ensemble. Le voûtain Est propose, dans une mandorle (forme d'amande), le Christ en majesté, bénissant et présentant le Livre. Les symboles des évangélistes (le Tétramorphe) sont regroupés deux par deux dans les voûtains Nord (lion de saint Marc, bœuf de saint Luc) et Sud (aigle de saint Jean et homme de saint Matthieu) : à chaque fois un phylactère reproduit les premiers mots de leurs évangiles.

Le voûtain Ouest offre un médaillon tout à fait inhabituel pour cet emplacement privilégié, face au Christ en gloire : le prophète Isaïe annonçant la naissance virginale. Sur le phylactère on peut lire Ecce virgo concipiet, 'voici que la Vierge concevra' (et enfantera un fils).

La voûte illustre ainsi la place de la mère de Dieu, devenue, en cette fin du Moyen Age, la quatrième personne de la sainte Trinité selon l’expression du grand historien Jacques Le Goff. Pour les Vaudois, qui contestaient son rôle privilégié d’intercesseur, le message était clair.