Le château delphinal, raison d’être de cette occupation du site, était sur une butte boisée derrière l’église. Regardez la représentation d’une carte datée d’avant 1700, réalisée au moment où Vauban lance le grand chantier de Mont-Dauphin. Le village de Réotier y est bel et bien représenté.
Le château, qu’en sait-on ? Pas grand chose. Les vestiges, rares, noyés dans la pinède récente ont du mal à nous permettre d’imaginer la puissance des seigneurs de Réotier. Vers les années 1100 ils sont là. Accrochés à leur rocher ; résistant jusqu’au XIVème siècle à la pression des seigneurs voisins, en particulier l’archevêque d’Embrun. Le Dauphin leur fait confiance. Leur domination est reconnue au point qu’ils sont les percepteurs incontestés de la fidentia. Cet impôt prélevé sur les troupeaux transhumants à la Salce, au pied du Grépoun était sans doute leur ressource principale.
Faites un tour sur la butte : vous verrez des restes d’enceintes, des fondations du donjon, un fond de citerne.
Ce site est devenu « une carrière » où se sont servis les habitants des hameaux voisins pour construire ou entretenir leurs maisons, dresser des murettes de terrasses.
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