Il était situé devant l’église, comme on le voit représenté sur des plans anciens. En 1847 l’évêque souhaite qu’il soit clos de murs pour que les cendres des défunts soient hors de portée des animaux qui y pénétraient. Un peu plus tard, pour des problèmes d’hygiène la commune décide de le déplacer au-dessous du chemin. Les murailles qui s’écroulaient mettaient à nu des tombes découvrant des ossements, cette situation devenait intolérable. (Voir la lettre de l’inspecteur). Le cimetière actuel date d’environ 1895.
Le 30 mars 1888, l’inspecteur d’Académie écrit au préfet des Hautes-Alpes. (A cette époque, l’école était excentrée et jouxtait l’église)
A Réotier, l’école qui est de mi-temps et sert le matin aux garçons et le soir aux filles est située dans le même immeuble que le presbytère et l’église ; le cimetière qui occupe le parvis et le chemin vicinal a 27 m. de longueur et 10 m. de largeur moyenne, il est trop exigu pour la population de Réotier qui compte 509 habitants et comme il est établi en terrasse, les eaux de pluie ou celles qui proviennent de la fonte des neiges entraînent des cercueils et on m’assure que des ossements humains, rejetés au dessus du sol, ont souvent servi de jouets aux enfants de l’école. J’ajouterai qu’on inhume jusque sous la fenêtre de la chambre de l’Instituteur.
En présence de cette situation véritablement navrante, je viens vous prier, Monsieur le Préfet, de vouloir bien mettre la commune de Réotier en demeure de donner suite immédiatement au projet de construction qui lui a été donné en octobre 1887 ...'
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