Après la petite fontaine, en chemin vers la tour, vous avez longé les ruines, entraperçu une voûte entre les frondaisons, observé l’éboulement d’un mur.
Penchons nous ensemble sur ce cadastre de 1834, nous y verrons plus clair.
Plusieurs familles vivent dans les maisons qui se tiennent serrées sous le rocher, protégées des vents du nord et de l’ouest, dominant la vallée de Vars au midi. Tout autour, de l’orge, de l’avoine, du seigle bien sûr, plus rustique, du foin pour le bétail, du chanvre sans doute sont cultivés dans les champs et les prés qui vont de la ravine de Pisse Vache jusque sous le Queyron, et plus loin vers Sainte-Catherine, sans compter ceux de dessous le Château.
L’eau de l’Addoux conduite par des canaux irrigue la grande prairie et vient jusqu’au hameau qui possède son four commun. Les maisons abritent sous un même toit le logis, l’étable et une grange, les jardins sont proches. Dotées d’un toit à deux pentes, elles sont construites à chaux et à sable, en pierre brute, sauf pour les chaînes d’angle et les encadrements d’ouverture qui sont en pierre taillée.
Une petite Julie est née dans la grande maison, en 1898. Ensuite la dernière famille est partie chercher une vie moins rude, plus bas dans la vallée.
Et la petite maison à coté de la fontaine ? Une « gamine » construite en 1937 pour les travaux des champs.
|