Le mur sud : la Cavalcade

Au sommet du mur se déploie l’une des plus belles Cavalcade des vices (ici, il n’a jamais été envisagé de représenter les vertus). On admirera la vivacité des couleurs, la finesse des détails et des visages, le talent de l’illustrateur.

Dressé sur son lion, somptueusement vêtu, l’Orgueil (portant exceptionnellement une couronne royale) pénètre dans la gueule de l’enfer, accueilli par deux démons. L’Avarice le suit sur un singe, manipulant sa cassette ; la Luxure, coiffée d’un hennin, montée sur un bouc, se mire dans un miroir ; la poitrine chastement couverte mais remontant sa robe pour montrer sa cuisse, elle porte des bas verts, couleur symbole du mal au XVe siècle. Suivent l’Envie sur son lévrier, un os dans la gueule, et la Colère sur son léopard. La Gloutonnerie, sur un loup, ventre rebondi, brandit un jambon et vide un verre de vin rouge. La Paresse, échevelée, vêtue de guenilles, sur son âne, ferme le défilé.

En dessous, les pêcheurs, environnés des flammes de l’enfer, subissent des châtiments adaptés à leur vice que leur administrent d’inventifs et horribles démons dont les corps sont très savamment traités. 

Ces peintures datent du dernier quart du XVe siècle.