Les décors peints extérieurs

En arrivant, vous avez sans doute remarqué sur le mur sud le décor qui encadre les deux baies ou fenêtres. Il s’agit d’un trompe l’œil, à l’état d’ébauche, exécuté à la mine de plomb sur un lait de chaux. De part et d’autre de chaque ouverture, les colonnes surmontées de chapiteaux supportent un fronton triangulaire. Deux colonnes sont ornées de tiges feuillagées qui s’enroulent. Les chapiteaux à feuilles d’acanthe et volutes sont de style corinthien. Le trompe l’œil est réussi, suggérant bien les volumes.
A gauche, le fronton triangulaire contient un angelot, celui de gauche un médaillon, des feuilles et des fruits. Dans la travée de droite, cherchez les chiffres peints en rouge, à gauche du chapiteau, au-dessus, sur l’arc de la baie, etc : ces chiffres appartiennent à un cadran solaire fonctionnant grâce à l’ombre portée de la dépassée de toiture sur le mur !
Cette architecture est caractéristique du XVIIe siècle : les lignes et formes géométriques sont de style classique inspiré de l’architecture gréco-romaine, tandis que l’exubérance des décors végétaux, la rondeur des joues de l’ange sont tout-à-fait baroques.
Ce décor, non daté, est resté à l’état d’ébauche. Rapidement recouvert par un enduit, ce qui l’a protégé, il a été redécouvert lors de la restauration de l’église.
Au-dessus des deux frontons, avez-vous remarqué les décors géométriques ? Cette longue frise orne la partie supérieure du mur sud du chevet, elle associe entrelacs, arcs de cercle à points et denticules. Ces décors, dont on retrouve également des vestiges sur le mur nord de l’édifice, datent probablement de la fin du XVe siècle.