A la fin du XIVe siècle la vie religieuse est très troublée. Suivra une période de restructuration ou l’Eglise engagera une campagne picturale (sorte de catéchisme) pour redynamiser la foi et rechristianiser les campagnes. Les peintures murales participeront à ces efforts et connaitront une large diffusion dans les chapelles et églises de l’arc alpin occidental. Les peintures étaient réalisées par des artistes qui voyageaient au gré des commandes.
Les ordonnateurs et artistes sont inconnus mais elles ont été réalisées au 16e siècle, d'après les recherches de Marie-Claude Leonelli (DRAC PACA).
Leur fragilité ou disparition tient au fait qu’elles ont été réalisées sur un support à sec, à la différence des fresques réalisées sur un enduit humide.
Coté Nord, 2 personnages portant un manteau rouge et jaune. En dessous dans un écoinçon, Saint-Georges terrassant le dragon.
Coté Sud, sur un fond bleu étoilé 2 personnages comparables : Le personnage en jaune porte un phylactère. La taille des mains disproportionnée est voulue pour attirer le regard.
S’agit-il des 4 évangélistes ?
Sur la façade occidentale, la peinture recouverte d’un enduit fut mis à jour en 1975.
Elle symbolise un jugement dernier. Le Christ roi vêtu d'un manteau rouge, signe de la royauté, trônant dans une mandorle les pieds sur un globe (terre) il laisse apparaître son torse nu, les bras levés montrant ses plaies.
A ses pieds agenouillés, Marie à gauche (presque disparue) et Saint Jean le baptiste, reconnaissable par sa cape en peau de mouton, le berger qui annonce la venue du Jésus berger des hommes. De part et d’autre les 12 apôtres assis sur un banc.
En dessous les anges sonnant la trompette du jugement.
Et en dessous les lieux de l’au-delà et les chemins qui y conduisent. A droite : l’enfer : le Léviathan ( monstre marin biblique) s’apprête à engloutir les vices, une cavalcade de 7 personnages nus ,représentant les 7 péchés capitaux ( orgueil, gourmandise, colère, luxure, avarice et paresse). Sont reconnaissables : l’orgueil toujours en tête sur un lion , la luxure : la femme se regardant dans un miroir , et la paresse : sur un âne clôturant toujours la cavalcade.
A gauche la lecture est très délicate : néanmoins : le Christ Roi (le manteau rouge) en présence d’Adam et Eve libère les âmes des tombes disposées à ses pieds, à droite un ange tenant le livre des consciences.
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