L'extérieur

De l’extérieur, c’est d’abord l’homogénéité de la cathédrale et son architecture massive qui retiennent l’attention. Son style roman la distingue des cathédrales gothiques plus élancées, percées de longues ouvertures et bordées d’arcs-boutants extérieurs dégagés de la maçonnerie. Elle est au contraire assez proche du plan d’une église paroissiale, ce qui permet d’ailleurs aux paroisses environnantes d’en copier le style. Elle n’en reste pas moins impressionnante en raison de la polychromie de son parement de pierre, de ses dimensions et de l’élégance de son clocher.
La cathédrale d’Embrun n’est qu’un des éléments du groupe cathédral, c’est-à-dire le quartier autour duquel se concentrent les principaux bâtiments religieux de la ville. On y trouve la cathédrale, mais également le palais de l’évêque, les bâtiments conventuels des chanoines et la maison du prévôt. Cet espace est aujourd’hui ouvert, mais il formait un quadrilatère beaucoup plus fermé au Moyen âge, en grande partie réservé aux clercs.
Le quartier cathédral
Au bord du roc, l’ancien quartier des archevêques était protégé au sud par la falaise rocheuse, et cerné de remparts, aujourd’hui disparus. La cathédrale est encore entourée de bâtiments imposants qui laissent deviner le rôle important de cette métropole et sa richesse matérielle. À partir de la Révolution française ils changent de fonction et sont transformés ; ils perdent notamment leur ornementation. Depuis les années 1990, tout un programme de réhabilitation a contribué à en révéler le faste ancien.
C’est ainsi qu’au nord de la cathédrale, le grand bâtiment, avec un plan en forme de H, constitue l’ancien palais des archevêques, avec sa façade haute et imposante et à ses pieds des jardins d’agrément, tournés vers la vallée de la Durance. Des fenêtres à meneau ont été découvertes lors de sondages réalisés en 2005. L’ensemble est propriété de la commune, qui a lancé un programme de réhabilitation en 2015.
À l’extrémité ouest de l’archevêché, se dresse l’ancien donjon, tour de guet mais aussi prison. Dans sa partie souterraine, il abritait la citerne, permettant de contenir l’eau nécessaire à l’approvisionnement en cas de siège. Aujourd’hui rebaptisé « Tour brune », c’est un lieu d’exposition du Parc national des Écrins, consacré au paysage, avec accès à la partie crénelée.
Face au portail nord de la cathédrale, la Maison des Chanonges est contemporaine de la construction de la cathédrale. Elle accueillait les chanoines. Sa restauration, engagée en 1986, a permis de restituer la façade avec des baies géminées au 1er niveau et la porte d’entrée à arc en plein cintre où alternent pierres blanches et pierres noires. Une sculpture en haut-relief représente un lion dévorant un bouc. À l’intérieur, des peintures murales, datées de 1513 et représentant la légende de saint Eustache, ont également été dégagées. Depuis 2008, la maison des Chanonges accueille des expositions temporaires.
Enfin, devant la façade occidentale, l’actuel presbytère était la maison du prévôt, celui qui, notamment, prélevait les taxes et redevances. En observant la façade, vous pourrez déceler une tour avec des meurtrières, protégeant ces richesses matérielles.

 

Adresse

 

Contact
Dates et horaires
Tarifs
Paiemnets acceptés
Labels
Services
Equipements

 

 
 
   
[TITRE]