La Mère-Église se présente comme un petit édifice de pierres de moyen appareil, taillées régulièrement et assemblées à l’aide d’un liant relativement grossier. La toiture de la nef est en lauzes de grés, celle du clocher en pierres tandis que celles de l’abside et de l’absidiole sont en chaume. L’église est orientée, d’est en ouest en direction de Jérusalem.
Au moment de sa donation à Saint André de Gap qui dépendait de Cluny, l’Église de St Disdier, était plus modeste qu’aujourd’hui. Son toit notamment était charpenté. C’est au cours du XIIe siècle que l’on entreprit de lui construire une voute en pierre qui fait l’âme de l’église romane. Le voutement de la nef nécessita l’implantation de piliers et pilastres contre les murs gouttereaux sur lesquels reposent les arcs doubleaux et les arcs de décharge. On remarque néanmoins la déformation dans le temps de la voûte et pour y faire face on ajoutera à l’extérieur du bâtiment des contreforts imposants au fur et à mesure des besoins.
A la suite d’un effondrement de la façade au XIVe siècle, elle fut reconstruite au siècle suivant mais le prolongement du mur nord à l’extérieur suggère la présence éventuelle d’une 4e travée ou d’un porche d’entrée.
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