Mur Sud

On y voit une cavalcade des vices, certes incomplète (il manque l’Envie et la Paresse) mais avec des originalités. La gueule de Léviathan qui s’apprête à engloutir l’Orgueil, d’ordinaire plutôt suggérée, est ici soigneusement représentée. La Luxure chevauche une truie. La Gloutonnerie est plutôt un alcoolique, deux verres à la main, dont la monture, un loup, porte un os dans la gueule. Pas de place ici pour les Vertus, mais, au dessous de chaque vice, des scènes séparées décrivant clairement les tourments spécifiques, administrés par des démons crachant des flammes.
Si toutes les peintures analysées jusqu’à présent semblaient de la même main et pouvaient être datées des environs de 1475, les deux dernières sont différentes, plus anciennes selon les spécialistes : vers 1450. Sur un grand panneau, une Vierge à l’enfant, celui-ci jouant avec le pouce de sa mère, autre témoignage de l’accent mis, à la fin du Moyen Age, sur l’humanité de Jésus. Elle côtoie Antoine abbé, saint populaire fréquemment représenté, au visage finement tracé. A côté, une rare sainte Véronique montre la Sainte Face qui a marqué son immense voile.