Je suis un gentil berger
A l'air rieur et polisson.
Je suis alerte et guilleret,
Je ne dirai pas mon nom.
L'été, lorsque le soleil brille
Lorsque les fleurs sentent bon
Que le merle son étrille
Et l'alouette sa chanson
Je vais là-haut dans la montagne
Poussant devant moi mon troupeau
Laissant à mes pieds la campagne
Dédaignant les riants coteaux.
Je mêle au bruit mes sonnailles,
Mes chansons, mes refrains aimés.
Je monte, vaille que vaille,
N'ayant qu'un but les Hauts Sommets.
Oiseaux des bois, forêts discrètes,
Vous qui savez des doux secrets,
Protégez l'amour des bergers.
Puis l'hiver, quand la neige épaisse
Recouvre le gazon des bois,
Je songe à mes promesses
A ma Petite Amie là-bas.
Qu'aurai-je moi, berger à l'air morose ?
Aurai-je donc des chagrins d'amour ?
Je sais bien que dans les roses
Se cache une épine toujours.
Mais voici venir les jours arides
Apportant l'amour dans les fleurs
Me donnant toujours le sourire
Puisque je retrouve mon bonheur.
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