Les cadrans solaires ou gnomons, très anciens, utilisent un principe simple, celui de l'ombre créée par la présence d'un objet entre le soleil et une surface déterminée. L'art du cadranier consiste à domestiquer cette ombre et à la rendre lisible en graduant avec rigueur la surface de projection. Les cadrans se sont multipliés dans les Hautes-Alpes au XIXe siècle, rivalisant en peintures décoratives et adressant aux passants des devises à usage moral sur le temps qui passe.
À la même époque, dans les villes du territoire, se construisent en majorité des méridiennes, beaucoup plus sobres, indiquant seulement l'heure de midi. Plus tardives que les cadrans solaires, la première a été construite vers 1730 par Grandjean de Fouchy pour le Palais du Luxembourg.
Les méridiennes côtoient les nombreuses horloges et montres particulières qui existent depuis longtemps en France et dont l'usage s'est peu à peu répandu dans le quotidien.
Serres s'est ainsi doté très tôt, en 1574, d'une horloge publique à l'emplacement de l'actuel campanile au Portalet ; sa cloche puissante, surélevée, sonne l'heure pour les villageois et les cultivateurs travaillant dans les champs. Par ailleurs, l'école communale inaugurée en 1880, selon les plans des édifices publics de la IIIe République, comporte elle aussi une horloge placée sur le fronton de la façade principale.
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