Muséographie - 'La géométrie sacrée'

L’oculus de la chapelle 

Dieu, la voûte céleste

Le cercle symbolise le ciel, sans commencement ni fin.

C’est aussi le centre ou le point, l’Un, l’origine.

Cercle et centre représentent ainsi l’unité illimitée de Dieu.

Le cercle par son centre suggère l’unité d’où provient toute chose et vers laquelle toute chose doit retourner.

Les baies géminées du clocher

Dualité et rencontre

Le « Deux » évoque le bien et le mal, la vie et la mort, la droite et la gauche. Il peut être division mais aussi évolution créatrice : la communion, Dieu et l’homme, l’homme et la femme.

Les trois fenêtres du chevet

Trinité, perfection, stabilité

Dans la religion chrétienne, le « Trois » rappelle avant tout la Trinité : Père, Fils et Saint Esprit.

De nombreuses cultures le considèrent comme le nombre de la perfection. Il est aussi le nombre de la triade familiale : le père, la mère, l’enfant. Pour les platoniciens, il représente la surface géométrique première. Le triangle est solide, stable.

Le carré du sanctuaire

L’homme, la terre, le monde matériel

Quizz : combien as-tu de membres ?
Combien y a-t-il d’éléments sur terre ?
Combien de points cardinaux ?
Combien de saisons ?

Les moines bâtisseurs, pétris de textes bibliques, projettent aussi dans le « Quatre » les usages qu’en fait le texte sacré :

Le Livre des Rois (6,20) détaille l’ultime salle du temple de Salomon, le Saint des Saints, qui abritait l’arche d’alliance au Xème siècle avant Jésus-Christ : « devant le Saint des Saints, qui avait 20 coudées de long, 20 coudées de large et 20 coudées de haut, et qu’il recouvrit d’or fin, il fit un autel revêtu de cèdre ».

On note qu’il y a quatre évangélistes.

Enfin, la Jérusalem nouvelle, qu’annonce l’Apocalypse, est carrée (Apocalypse 21,16) : « L’ange qui me parle tient quelque chose pour mesurer : c’est un roseau en or. Il mesure la ville, ses portes et ses murs. La ville est carrée : sa longueur est égale à sa largeur. L’ange la mesure avec le roseau : il y a 12 000 mesures en longueur, en largeur et en hauteur ».

Le pentagone du chevet

La création divine : 4 + 1

Le Cinq est associé au carré et à la croix. Le carré et la croix n’existent pas sans le centre ; ce point est « le nombril du monde ». Le Cinq représente les 5 sens et les 5 formes sensibles de la matière : il est le monde sensible. L’homme s’inscrit dans le pentagone étoilé.

Les 8 fenêtres du chevet

La résurrection

« Huit » est le nombre de la limite attribuée à la vie humaine.

(Les 7 jours de la Création, les 7 jours de la semaine) auxquels on rajoute une unité ; soit la Vie nouvelle, la Résurrection du Christ, le Huitième jour de la Création.

Les 12 côtés du plan en croix de l’abbatiale

La totalité, la plénitude

« Douze » est le nombre de l’Église universelle : les 12 tribus d’Israël, les 12 Apôtres.