Le tracé et la construction de l’église
Le maître d’œuvre, s’il le peut et selon la tradition, oriente l’église vers l’est, le levant, symbole du Christ. À Boscodon, le chevet regarde vers le Nord-est. Le chevet est la « tête » de l’église, l’espace le plus sacré, le « saint des saints ». L’église s’inscrit sur un plan au sol en forme de croix latine, constituée du chevet, des bras du transept et de la nef. Elle rappelle bien sûr la croix de la Crucifixion : l’église est le temple-corps de l’homme-Dieu ; mais avec ses deux branches, horizontale et verticale, elle symbolise aussi l’union de la terre au ciel : elle est le médiateur entre le haut et le bas, le bas et le haut, elle embrasse toutes les directions, s’étend à tous les points cardinaux.
Le tracé et la construction des bâtiments conventuels
La construction de l’église terminée, commence la construction de l’aile des moines. Le remblai recouvre entièrement la chapelle Saint-Marcellin. L’emplacement du cloître est délimité, ainsi que l’aile sud qui abritera la cuisine et le réfectoire au rez-de-chaussée et le dortoir des convers à l’étage. Enfin, l’aile ouest accueillant le cellier complète l’ensemble des bâtiments monastiques et ferme le cloître.
Les échafaudages
Les charpentiers construisent les échafaudages en bois. Une fois la construction terminée, les échafaudages sont démontés. Ils laissent leurs traces sur les bâtiments : on peut parfois voir des pierres en saillie ou des trous de boulin, ces orifices réguliers qui servaient de points de fixation.
Les coffrages
La conception des cintres en bois qui soutiennent les porches, les baies et les voûtes durant leur construction appartient aussi au charpentier. Ces cintres qui reproduisent la courbure de l’arc exigent un grand savoir-faire et une précision extrême. Assemblés au sol, on vérifie leurs dimensions. On ignore s’ils sont ensuite hissés d’une pièce jusqu’à leur position ou démontés puis assemblés au niveau de la voûte en construction. Les pierres de la voûte sont posées sur les cintres, qui seront ensuite retirés.
Les engins de levage
L’ensemble est hissé au sommet des murs à l’aide d’engins de levage actionnés par un ou plusieurs manœuvres, à l'aide de treuils et de poulies.
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