Muséographie - 'La vie économique'

Les échanges

Au Moyen Age, beaucoup de transactions se font par échange. La valeur d'un droit sur un terrain peut s'évaluer en marchandises (céréales ...) ou en bêtes nécessaires à l'exploitation (bœufs, etc.).

L'équivalence en argent est parfois évoquée dans l'acte (par exemple, un bœuf vaut 40 sous).
Les monnaies ayant cours à cette époque dans la région sont le denier ; le sou ou sol, qui vaut 12 deniers - c’est le plus usité ; et la livre qui vaut 20 sous ou 240 deniers. Les pièces peuvent être en or, argent ou billon (cuivre mêlé d'argent).
Les moines de Boscodon possèdent granges, vignes, forêts, maisons, animaux et autres monastères.

Les droits

Les moines exercent des droits sur leurs biens, les récoltes et les personnes. A Boscodon, ils prélèvent des droits de bûcherage (droit de prendre du bois de chauffage dans la forêt), d’essartage (droit de couper la forêt sur un territoire pour le rendre cultivable), de guidage (droit de guider le bétail), de passage (droit de passer sur les terres appartenant à quelqu’un), de pacage (droit de faire paître les troupeaux en passant sur le territoire), de pulvérage (droit en référence à la poussière soulevée par les troupeaux), de ramage (droit de prendre des branchages).

La forêt et le bois

Pour les moines, la forêt est une large réserve. Ils y puisent selon leurs besoins : fagots pour le chauffage, les fours et les ateliers ; résine pour les torches ; écorces pour les cordiers mais aussi pour la fabrication de la chaux et du plâtre. De plus, le bois d’œuvre est très apprécié pour les maisons, tonneaux, cuves, mais aussi pour l’édification des villes, alors en plein essor. Le bois descendu par radeaux sur la Durance est utilisé pour la construction des galères à Marseille. Pour les transports, la voie d’eau, plus économique, remporte l’avantage.

A certaines périodes, les moines sont même exempts d’impôts.