Muséographie - 'La dynastie des Sautereau'

C’est au début du XVIIème siècle qu’apparaît à Boscodon la famille de Sautereau. Michel de Sautereau exerce alors les fonctions de juge delphinal de la ville de Grenoble. Huit enfants naissent de son union avec Jeanne de Salvaing, et la famille, agrégée à la noblesse depuis le Xvème siècle, a bonne réputation tant en Isère qu’à la cour royale. François, l’ainé des enfants, est conseiller au Parlement de Grenoble ; il en devient président en 1607. Tous les autres enfants, filles et garçons, sont des religieux.

Les armoiries de la famille sont « d’azur à croix d’or, cantonné de 4 éperviers d’argent, aux jets et sonnettes d’or ». Ce ne sont toutefois pas celles qu’on peut observer à Boscodon, puisqu’Abel les a transformées, remplaçant les éperviers par des colombes accompagnées de gants pourpres et de 2 crosses.


Abel

Né en 1553, Abel entre très tôt en cléricature. Il aime s’instruire, et devient docteur en droit civil et canonique. Pour le remercier de ses bons et loyaux services en tant que conseiller et aumônier du roi, Henri IV le nomme abbé de Boscodon le 13 juin 1600. Il bénéficie également de la bienveillance de la famille d’Avançon, Guillaume de Saint Marcel d’Avançon étant archevêque d’Embrun à l’époque.

En 1608, Abel est nommé grand vicaire de l’évêque de Grenoble, puis refuse tour à tour les évêchés de Grasse, Belley et Lodève pour se consacrer à son abbaye. Sa fortune personnelle lui permet de racheter les biens aliénés de l’abbaye, de reconstruire les murs mais aussi la vie spirituelle en promulguant en 1621 une nouvelle règle, dans l’esprit du concile de Trente.

En 1635, 7 ans avant sa mort, le « pieux commendataire », comme on le surnomme alors, résigne sa charge en faveur de son petit-neveu François.


François

Ce dernier n’a que 8 ans lorsqu’il devient abbé de Boscodon, et c’est son père, Guillaume, qui dirige l’abbaye depuis Grenoble. Mais ni l’un ni l’autre ne réside souvent à l’abbaye, et le désordre s’y installe, même si l’on continue officiellement à y vivre selon la règle d’Abel.

Afin de réaffirmer sa position face à ses religieux, François promulgue en 1644 un règlement des novices. Ce n’est toutefois pas suffisant, et en 1680, l’archevêque d’Embrun, Charles Gérard de Genlis, rédige de nouveaux règlements plus libéraux, qui soumettent davantage l’abbaye à l’autorité épiscopale.

À la mort de François en 1684, la charge revient à son neveu Michel.


Michel

Né en 1656, Michel ne s’intéresse à l’abbaye que pour ses revenus. Il reconstruit cependant l’aile des officiers après sa destruction par Amédée de Savoie en 1692.

En 1703, il fait couler la cloche Marie Sauveterre, qui se trouve aujourd’hui encore dans le clocher.

Il réside à Embrun, puis, malade, va se fixer avec sa sœur, également religieuse, à Pailherols, une riche dépendance de Boscodon.

Sa mort en 1712 marque la fin de la dynastie des Sautereau à l’abbaye de Boscodon.

 

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