Le fort de l'Infernet est un ouvrage fortifié d'infanterie situé à cheval sur les communes de Briançon et Montgenèvre, dans le département des Hautes-Alpes. Construit au XIXe siècle à 2377 mètres d’altitude afin de fermer la frontière avec l’Italie, il avait pour mission de protéger la cité fortifiée de Briançon, avec ses accès par les vallées de la Durance, de Névache et par le col de l’Izoard. Sa situation stratégique le mettra d’ailleurs au cœur des combats face au fort de Chaberton lors de la Bataille des Alpes opposant la France à l’Italie, pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Cet ouvrage fortifié d’infanterie fut construit entre 1876 et 1878 car les fortifications élevées sous Vauban ne répondaient plus à l’évolution de l’artillerie du XIXe siècle, et il fut l’un des piliers du système défensif mis en place par le général Séré de Rivières dans la région. Ce fort sera par la suite intégré dans la ligne défensive de Maginot. Il pouvait accueillir 210 hommes pour 16 pièces d’artillerie (12 canons, 4 mortiers).
À cause des contraintes topographiques, l'enceinte est en forme de pentagone irrégulier. Elle est matérialisée par une escarpe crénelée et est desservie par un chemin de ronde.
Son nom (« Petit Enfer », devenu Infernet) aurait pour origine le fait que la foudre aurait tendance à souvent y tomber. Au sommet du fort, un petit obélisque témoigne d'ailleurs de ce qu'ici, en 1934, un soldat est mort foudroyé.
Le fort fait partie intégrante du remarquable ensemble de fortifications autour de Briançon, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008 afin de préserver l’ensemble des forts avec leur architecture typiquement stratégique et militaire.
L'altitude et la difficulté plus ou moins prononcée de l’ascension (6h35 aller-retour depuis le Parc de la Schappe, à Briançon) ayant probablement découragé les récupérateurs de métaux, ce fort est encore riche de ce point de vue : lits, fourneau, portes, volets et autres objets d'origine sont toujours visibles aujourd'hui.
Durée Moyenne
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