Escartons

Le dernier dauphin de Viennois, Humbert II était criblé de dettes. En 1343, il signa une Charte avec le grand Briançonnais, lui octroyant une autonomie fiscale et des libertés significatives en échange d’une forte somme.

Le grand « Escarton » Briançonnais était prospère grâce à l’élevage et aux activités commerciales culminant avec l’importante foire de septembre de Briançon. Contre un don de 12 000 florins d’or et une rente annuelle de 4 000 ducats, il obtint le droit de répartir lui-même (« escartonner », c’est répartir) les taxes entre les 51 « communautés » qui le composaient et, pour tous ses citoyens, le statut de « francs-bourgeois ». Les communautés étaient dirigées par des consuls désignés par la population. Eux-mêmes désignaient les dirigeants de l’escarton. Conséquence : en quelques années, la noblesse, perdant ses privilèges, disparut.

Le grand Escarton comprenait cinq subdivisions ; les Escartons de Briançon et du Queyras et, dans ce qui deviendra l’Italie, ceux d'Oulx, de Valcluson, et de Château-Dauphin. La Vallouise, qui, à l’époque, formait une seule communauté, faisait partie de l’Escarton de Briançon.

La frontière sud de ce dernier se situait au verrou,en amont de L’Argentière. Elle était matérialisée, en rive droite de la Durance, par le mur du Barri de la Bâtie des Vigneaux (improprement appelé Mur des Vaudois) et, en rive gauche, par les escarpements du Pertuis Rostan, frontière naturelle facile à fortifier. Le tracé moderne de la RN 94, au dessus de la statue de Whymper, en a considérablement adouci le paysage.

La cession du Dauphiné à la France en 1349 ne remit pas en cause cet accord : le roi respecta la Charte jusqu’à ce que la Révolution y mette fin. Toutefois, en 1713, le traité d'Utrecht, imposant une nouvelle frontière sur la ligne de partage des eaux, coupa en deux le grand Escarton, affectant au duché de Savoie les trois escartons aujourd’hui italiens.

 

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