Les fours à pain ou fours banaux

En référence au droit féodal, le four banal était celui que le Seigneur avait fait construire et qu’il devait entretenir ; en contrepartie, les habitants avaient l’obligation de l’utiliser moyennant une taxe. Dans le Briançonnais, la Vallouise et le Queyras, les fours banaux comportaient deux fours : un grand, utilisé à l’automne pour le pain nécessaire aux longs mois d’hiver, et un plus petit dont l’utilisation était mensuelle le reste de l’année.
Les fours étaient, pour la plupart, d’usage collectif. Par contre, chaque famille préparait sa pâte à la maison dans le pétrin familial et cuisait ensuite son pain à tour de rôle. L’ordre de passage était tiré au sort pour que ce ne soit pas constamment les mêmes qui commencent avec un four pas toujours à bonne température et les mêmes qui finissent ; le four chauffant en permanence pendant plusieurs jours, le bois manquait souvent. Aujourd'hui, quelques fours, disséminés sur les huit communes du territoire, sont encore en activité et allumés ponctuellement pour cuire le pain, à l'occasion de fêtes communales, à Champcella, Saint-Martin-de-Queyrières, Vallouise-Pelvoux, Puy-Saint-Vincent, La Roche-de-Rame, ou encore aux Vigneaux, à titre d'exemple.
Source : https://www.paysdesecrins.com