L'organisation d'un village de montagne

Les critères d’installation d’un village étaient guidés par les contraintes climatiques et topographiques mais également par les besoins vitaux : eau, possibilités de culture, de pâturages... Une des caractéristiques de l’habitat montagnard est le mode de groupement en villages ou hameaux : véritables communautés qui possédaient et géraient de façon autonome leurs chemins, leurs canaux d’arrosage et leurs édifices collectifs.
Pour une organisation rationnelle, pour se protéger du froid, du vent, et faciliter les déplacements très difficiles en hiver, les villages aux ruelles étroites, dénommés « villages tas », étaient construits autour des bâtiments communs.
Mais lorsque l’espace se restreignait, le village était construit le long d’une rue, d’où le nom de « village rue ». Ce type de construction, nettement moins rationnel, nécessitait la multiplication des équipements communautaires, le village étant divisé en quartiers. L’inconvénient de cet habitat groupé était sa vulnérabilité en cas d’incendie. Les villages étaient construits soit sur des replats ensoleillés, soit en suivant la déclivité du terrain avec la façade principale de la maison orientée vers le soleil. Les hameaux de Puy-Saint-Vincent 1400 m sont étalés sur tout le « travers », d'où le nom des habitants, les « Traverssouires ».
Source : https://www.paysdesecrins.com