La ‘pierre sèche’ relève d’un art à part entière, à partir de matériaux trouvés sur place, sans taille possible ni mortier. Ces techniques sont pratiquées partout sur la planète, depuis le néolithique et selon des principes similaires. Leur degré de sophistication et leur désignation varient selon les régions. Elles sont plus particulièrement utilisées dans les Cévennes, en Corse et en Provence grâce à l’abondance des pierres plates (bories, caseils, capitelles….).
La pose de chaque pierre de parement, « panèse » et « boutisse », respecte 5 règles :- l’assise : stabilité assurée par 3 points d’appui bien espacés, augmentant ainsi le polygone de sustentation- le clavage : absence de rotation possible de chaque pierre pour assurer leur calage- le pendage : inclinaison de la pierre vers l’arrière pour éviter un glissement vers l’avant- le croisement : la nouvelle pierre est en appui sous deux pierres sous-jacentes pour que l’entrelacement des pierres entre elles évite les «coups de sabre» qui fragilisent l’ensemble- le fruit : léger retrait de la pierre vers l’arrière pour contrecarrer la poussée de la terre vers l’avant Le couronnement, en partie supérieure, est assuré par de lourdes pierres plates qui stabilisent l’ensemble Les pierres de calage, de taille moyenne, bloquent les pierres de parement Les pierres de drainage, en arrière-plan, protègent le mur en facilitant l’écoulement des eaux
|